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Système de santé
Sur le blog VINCRE: Politique de santé - Spécial médecins

La santé est organisée de façon traditionnelle à Nouméa:
-L'hôpital Gaston Bourret et ses dépendances assurent les urgences, la prise en charge des maladies graves nécessitant une hospitalisation, et certains examens spécialisés.
-La médecine de ville est bien développée (au point que les médecins ont besoin d'un agrément de la CAFAT, sécu locale, pour que leurs patients soient remboursés). Les médecins généralistes sont nombreux. Les spécialistes libéraux sont presque tous concentrés à Nouméa.
-La différence par rapport à la métropole est au niveau des évacuations sanitaires (evasan): quand un médecin estime que la maladie de son patient ne peut pas être traitée suffisamment efficacement sur place (manque d'équipements techniques ou d'un spécialiste de cette maladie), il demande son évacuation sur l'Australie en général, plus rarement la France. Cette procédure fait l'objet d'abus, nous en parlerons sur le site de l'association VINCRE.

 

En Calédonie on n'attend pas 6 mois pour voir un ophtalmo.

Dans le reste de la Calédonie l'offre de soins est beaucoup moins équilibrée:
-Les autres communes de la Province Sud profitent de leur relative proximité avec Nouméa. Bourail est tout de même à plus d'une heure et demie de voiture. Sur place, un dispensaire pour les urgences et la médecine générale, et les cabinets secondaires des plus motivés des spécialistes, qui viennent 1 jour toutes les 1 à 2 semaines.
-La Province Nord est loin d'avoir le budget santé du Sud: dispensaires et évacuations sanitaires vers Nouméa (le voyage en avion est payé).
-La Province des Iles, dépourvue de nickel et de grosses entreprises, a des ressources encore plus peau de chagrin: cela n'empêche pas les jeunes médecins d'y travailler dans une ambiance chaleureuse et de, quand même, évacuer leurs urgences vers l'hôpital Gaston Bourret (les spécialistes libéraux ne prennent que les clients payants des îles car la Province ne règle que les 30 février les remboursements de tiers-payants...)

Sur le plan technique la Calédonie est plutôt bien équipée avec 2 scanners, une IRM prévue en 2005, des centres radiologiques et des labos compétents. Manquent les plateaux techniques de cancérologie et de cardiologie, envisagés car responsables de lourdes factures en Australie.

 

Certaines maladies n'existent pas en Nouvelle-Calédonie...

Les calédoniens ont une médecine de très bonne qualité, mais ne s'en rendent pas compte. Ils manquent d'éléments de comparaison. Mais à Nouméa il est très facile de voir son médecin le jour même, et souvent le spécialiste dans la semaine. Les délais d'attente pour les examens complémentaires et la chirurgie sont inférieurs à la moyenne métropolitaire. Il n'y a pas de pénurie de gens qualifiés comme cela se dessine en France. Les médecins calédoniens, moins chargés de travail, donnent encore un sens à la médecine de famille. Ils ont une formation continue très active, grâce aux réunions locales, au Bulletin Médical du Pacifique, à internet, et aux experts qui ne se font pas prier pour venir donner des conférences dans ce petit paradis.

Le coût de la santé est assez élevé, indexé sur celui des autres prix. Le tarif d'une consultation de spécialiste est 4.400 FCFP (36€) mais il n'y a pas de dépassement, pas de secteur 1 et 2. Ceux qui consultent des médecins à honoraires libres en France s'en tireront à moindres frais en Calédonie. Votre ostéopathe non remboursé ne vous coûtera pas plus cher qu'en région parisienne.
Vous vous inscrivez à la CAFAT. Demandez votre transfert de dossier avant de partir. Pas de carence de prise en charge si vous ne restez pas plus de 3 mois sans fiche de paye. Il faudra aussi changer de mutuelle. Seuls les fonctionnaires peuvent garder leur mutuelle spécifique (MGEN, etc...)

Les métropolitains souffrent des mêmes maladies en Nouvelle-Calédonie. Les douleurs vertébrales, du fait de la meilleure hygiène de vie, sont moins fréquentes et mieux tolérées.
Parmi les maladies tropicales, le paludisme n'existe pas ici, les parasitoses sont rares et absentes de Nouméa. La dengue est la seule maladie dangereuse: transmise par une variété de moustique qui pique le jour, il faut s'en protéger à la saison chaude. Moustiquaires et tapettes sont la première ligne de défense, les diffuseurs de produits anti-moustiques seront réservés aux grosses invasions. La ciguatera ("gratte") est une maladie mineure causée par la consommation de certains poissons contenant une toxine.
Les calédoniens ont une propension à faire de la goutte et de l'arthrose du genou, pour des motifs d'hérédité. Mais ça ne les ralentit guère. Il y a un peu de tuberculose, mais il n'y a pas la recrudescence que l'on observe en France.

 

... d'autres sont inhabituelles.

Spécial médecin

Petit manuel du médecin de brousse