Accueil - Blog - Grands articles - Histoire de la santé - Statuts - Adhésion - Liens

Solutions pour relancer le tourisme mis à jour le 19/12/04

(listées par priorité)

1) Redorer la parure "pays de rêve" de la Calédonie: destination trop méconnue, elle n'a sans doute pas les moyens de grandes campagnes publicitaires sur les TV internationales. Mais il y a d'autres moyens de faire fantasmer les visiteurs potentiels: malgré un éloignement identique, la Nouvelle-Zélande gagne 20% de touristes par an depuis le Seigneur des Anneaux. A quand le projet de film-culte calédonien?

2) Subventionner les billets d'avion dans le cadre d'un package (le reste du package, hôtellerie et animations locales, devant représenter un pourcentage minimal du billet d'avion). Cette formule évite de subventionner le voyage de visite familiale, qui se fait quand même la plupart du temps et rapporte moins au territoire.

3) Construire des hôtels de moyenne catégorie: quand il faut payer cher un voyage, plus un hôtel de luxe, les clients deviennent rares, exigeants, et risquent en plus de s'ennuyer au bord d'une magnifique piscine.

4) Développer les voyages ciblés: le plongeur amateur est capable de longs voyages pour découvrir un spot célèbre, et attache plus d'importance au nombre de sorties en mer qu'au confort de son logement. Le randonneur sera également motivé pour faire un demi-tour de globe si un GR exceptionnel l'attend. Le golfeur est un grand voyageur. Ces activités n'ont pas en elles-mêmes de grosses retombées sur l'économie locale, mais il ne sera pas bien difficile de proposer quelques jours de farniente ou de visite nouméenne à la fin d'une semaine de plongée ou de marche.

5) Développer les packages multi-activités: les pays nordiques attirent ainsi leur clientèle: traîneau, moto-neige, ski de fond, pêche sur lac gelé, tout est inclus. La pratique n'est pas intensive et ne satisferait pas un amateur éclairé, mais la clientèle de ces voyages apprécie de ne pas s'ennuyer dans un cadre dépaysant.
Le package calédonien peut inclure une multitude d'activités, mélangeant habilement le coûteux (moto marine) au bon marché (jeux de plage, plongée au masque, danses locales). Pour qu'il n'atteigne pas un prix démesuré, il faut bien sûr qu'existent les hôtels de moyenne catégorie cités plus hauts.

6) Développer les voyages de groupe et la politique promotionnelle, seuls moyens d'assurer un flux touristique constant et une gestion facile de l'offre des professionnels du secteur sur le territoire. La Nouvelle-Calédonie a l'énorme avantage d'être une destination intéressante toute l'année, et d'être à contre-saison de la France pour louer des avions en période de vacances calédoniennes et de son afflux de voyageurs. Premiers packages vendus longtemps à l'avance à prix coûtant, pareil pour les "last-minute", les autres rapporteront quand la Calédonie sera redevenue une destination populaire.

7) Faire une campagne pour la promotion du tourisme auprès des calédoniens eux-mêmes. Pas pour en faire une clientèle. Pour leur ôter l'idée que le tourisme de groupe, c'est la fin de la tranquillité. Un groupe est moins envahissant que les visiteurs individuels. Avec un groupe, un commerce fait son chiffre d'affaires de la journée en une heure. Tout le monde n'a pas une âme de routard. Le groupe permet à de nombreuses personnes de s'aventurer en confiance à l'étranger, surtout quand la réputation d'accueil du pays visité n'est pas sans taches. Le groupe est le point de départ de futurs voyages plus personnalisés: si un couple a eu l'eau à la bouche après un voyage bon marché, il sera plus enclin à investir dans un séjour haut de gamme ultérieur.

8) Rééquilibrer les séjours Sud-Nord-Iles: oui, mais pas aveuglément: quand un voyageur a déjà 6 à 20 H d'avion et un décalage horaire dans les pattes, il n'appréciera guère d'être transbahuté sur les routes ou dans d'autres coucous. Les déplacements à partir du lieu principal du séjour ne se conçoivent que pour des visites de plus d'une semaine. Le Nord n'a pas encore une offre d'activités assez organisée pour lutter avec les paysages cartes postales des îles. Un aéroport international faciliterait son développement, mais la province elle-même doit donner un fort signe de motivation. L'arrivée de bateaux de croisières est un grand pas en avant, familiarisant les habitants avec l'idée qu'il y a du bon à tirer de ces foules de visiteurs.

9) Protéger les sites avant de les livrer au tourisme industriel. Personnellement je préférerais que la NC se développe autrement que par le tourisme. Mais soyons réaliste. Le nickel ne donnera jamais du travail à tout le monde. Le tourisme est une pépinière d'emplois locaux. Mais les exceptionnels sites calédoniens ne survivent actuellement qu'à cause de la rareté des touristes. Aux US la piscine d'Oro et le rocher de Kanumera seraient classés en parcs nationaux avec une armée de protecteurs/éducateurs. Ici les plongeurs amateurs marchent sur le corail sans visiblement savoir que ça pousse moins vite que l'herbe... Le classement des sites est également un argument de promotion touristique.

Réagissez sur le blog VINCRE