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Solidarité ou assistance?

Pas d'aide de solidarité sans contrepartie. Solidarité n'est pas charité.
Allocations chômage, minimums sociaux, aucune aide en espèces ne devrait tomber dans l'escarcelle du bénéficiaire simplement parce qu'il a rempli un dossier.
La société doit proposer un rôle à chacun, pas fabriquer des parasites.
Le rôle de la solidarité n'est pas de sortir les gens de la galère, mais d'assurer des minimums humanitaires et surtout de garantir l'égalité des chances.

Solidarité n'est pas culpabilité. Son rôle n'est pas non plus de réparer des torts datant de la génération précédente, de compenser les carences d'une éducation, ou de lisser les effets d'une mauvaise répartition des neurones entre individus.
Je n'ai aucune réticence à donner à l'autre... quand je vois que ça le rend heureux.
Au moins, en donnant dans la rue, je suis récompensé d'une bonne parole ou d'un sourire. Si je suis bénévole d'une association ou d'un club de services, je vois les gens qui profitent de mes efforts. Et eux voient que l'aide ne tombe pas d'un tiroir-caisse caché au milieu des nuages. Que le pourvoyeur n'habite pas une autre planète.

La solidarité en France a pour principale fonction de déculpabiliser ses décideurs, et n'assure pas l'égalité des chances. Qui pense que l'enfant d'un RMiste a les mêmes chances que les autres?
La solidarité étatisée, c'est l'assistance.
Le revenu reçu sans effort, c'est un dû. On réclame même des augmentations, des primes, de façon à vivre de la même façon que les autres... nouvelle définition de la solidarité pour beaucoup.
Revers de l'assistance: On a un peu conscience du profil peu reluisant de sa situation. On est bien enterré dedans. Impossible d'en sortir. On en veut alors à celui qui assiste.
Ce n'est plus un revers, c'est un paradoxe: Les plus nantis, qui sont ceux qui donnent le plus (dans les démocraties occidentales), sont les plus détestés et poussés à s'entourer de gardes dans une forteresse. Le propos n'est pas ici de dire s'ils se sont enrichis de façon morale. Ils ne sont pas TOUS des requins qui ont dévoré la moindre miette à leur portée. Ils ne sont pas TOUS des héritiers. Certains ont vraiment TRAVAILLÉ pour en arriver là.

Je travaille plus d'heures que je le souhaiterais. J'aimerais bien passer plutôt la journée sur la Place des Cocotiers, avec un bon bouquin, un jeu d'échecs ou une guitare.
Alors si la Place des Cocotiers est occupée tous les jours par ceux qui vivent de la solidarité étatisée et obligatoire, le sentiment d'aider l'autre est remplacé par celui d'être un dindon.
Si mon écot sert à calmer le sentiment de culpabilité d'un nanti que sa propre cotisation n'appauvrira jamais beaucoup, je suis encore plus un dindon.

Une ville peut toujours trouver du travail à ses administrés... quand le salaire est déjà assuré (en l'occurence les allocations données actuellement sans contrepartie).
Ca ne me choquerait nullement de voir des cols blancs au chômage mis à ramasser des papiers dans la rue. Certains deviendraient moins méprisants vis à vis des petits boulots, et ça pousserait à retrouver vite un job utilisant au mieux ses compétences!

Toutes les allocations doivent-elles faire l'objet d'un nouveau contrat?
Non, pas les allocations familiales. L'égalité des chances est déjà suffisamment utopique quand on voit la variété des ambiances familiales. Mais les allocations ne profitent pas forcément à l'enfant. Quel pourcentage sert à payer canettes et bouteilles carrées?
Traquer les dérapages serait un cauchemar. Seule solution: prestations en nature. Inscriptions scolaires, en club, matériel de sport, jouets, produits culturels. Evitons quand même la gratuité, qui dévalorise toute prestation. Ca peut même stimuler l'économie locale et créer des boulots.
Uniformisation? L'enfant est moins sensible au standing que l'adulte, alors la marque de ses chaussures de sport... et s'il veut des Nike, il faut bosser à l'école.

Voilà un vrai programme politique!!
Mais... je me retourne et je ne vois personne?

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La vie est trop courte pour garder un mauvais job...