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Immigrés de brousse 27/03/07 Les tensions ethniques sont toujours un sujet d'inquiétude pour les nouveaux arrivants. Pour les moins nouveaux aussi! Les évènements de 84 ont assis une réputation de poudrière à la Calédonie. Qu'en est-il? Ces évènements sont vus de 2 façons: Pas beaucoup d'arguments pour l'hypothèse
1. Tout va contre: Les problèmes existent en Calédonie. Mais ce n'est plus
une lutte ethnique. C'est une lutte de classes. Identique aux banlieues
françaises. Les jeunes kanaks abandonnent la coutume, attirés
par la vitrine occidentale. Ils arrivent massivement de la brousse à Nouméa.
Rêvent de voitures, de lecteurs DVD, de portables. Très
difficile pour un jeune kanak de trouver le revenu qui va avec: Il est
sans formation, peu enclin à passer de l'oisiveté de son
enfance à la semaine de 40 heures, et souffre d'une image très
négative chez l'employeur blanc. L'administration est réservée à certains échelons
de la société kanak. Reste la culture de la marijuana,
peu fatigante et rentable, ou le vol. Les évènements de 84 ont-ils été une bonne
ou mauvaise opération? Avant, les kanaks n'avaient pas le choix
d'intégrer la société blanche. Il fallait être
dix fois plus intelligent qu'un blanc pour y arriver... Arriver à se
rendre compte qu'on alimentait la bonne conscience des blancs. Le cas des jeunes ne reflète pas l'ensemble de la communauté kanak. Peu des plus anciens sont indépendantistes. Eux voient le chemin parcouru. Quelques authentiques indépendantistes rêvent d'un retour des jeunes à la coutume après le départ du blanc. Mais la majorité des kanaks est tolérante et sociable. Les hommes ont du mal à gérer le désir d'émancipation féminine. C'est aussi un effet déstabilisant de la vitrine occidentale. Il n'entraînerait pas en Calédonie un équivalent de radicalisation islamique. Mais le problème est reporté sur le blanc. En fait tous les kanaks insatisfaits de leur situation sociale, mettent leurs problèmes sur le compte du blanc. Comme, en France, les mal insérés mettent tout sur le compte du gouvernement et des nantis. C'est à la fois justifié et excessif. Ce sont les jeunes désinsérés et désargentés qui réclament la "compensation de l'agression coloniale". Les vieux, qui l'ont vécue, s'en moquent. Peut-être se souviennent-ils mieux que la kanakie d'origine était une mosaïque de tribus perpétuellement en querelle. Voyez le côté positif: En Calédonie on peut l'ouvrir! Ce n'était pas le cas il n'y a pas si longtemps, tant chez les kanaks que chez les blancs. "Immigrés de brousse" est une formule d'Eric S. Il
faudra sans doute attendre les enfants de ces immigrés pour que
la soudure des communautés se fasse. Optimisme de rigueur: la
France voit maintenant dans ses rues les enfants de ces immigrés
trop différents pour être bien tolérés: La
minette maghrébine et le jeune cadre maghrébin dynamique
(désolé pour les clichés machos) effacent l'image
du voyou de banlieue. |
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