La moto marine

Les premières motos marines ou jets ski sont sorties aux USA au début des années 70 pour le sauvetage en mer. Les Beach Boys influencèrent l'évolution de ces engins utilitaires vers le pur fun. La propulsion par hydrojet fut la clé pour obtenir un engin maniable, vif, à très faible tirant d'eau. La turbine 
s'imposa de suite comme la clé du problème : L'eau aspirée par l'hélice, elle-même activée en rotation directe par l'arbre de transmission du moteur, est compressée est rejetée sous pression par l'intermédiaire d'un cône pivotant de gauche à droite, ce qui permet de diriger l'engin sans gouvernail apparent. Afin d'éviter toute intrusion dans la turbine d'un corps étranger perturbateur, 
et pour éviter que puisse se blesser le pilote ou un baigneur, la turbine se situe à l'intérieur du jet et l'eau y est aspirée à travers une grille de protection. Aucune hélice apparente, donc. II en résulte que le jet ski est loin d'être un engin dangereux en lui - même. Étant donné leurs dimensions et 
maniabilité les jets ne disposent pas de marche arrière ; il serait plus dangereux de les faire naviguer en marche arrière plutôt que d'effectuer un virage à 180° sur une distance très courte. (les nouveaux jets sont maintenant munis de marche arrière). 
Le jet ski est encore interdit en Suisse. Cependant il existe 4 clubs en Suisse tous affiliés à la Fédération Suisse de Motonautisme, elle-même affiliée à l'Union International Motonautique. Ces clubs concentrent leurs efforts à démontrer que le jet ski n'est pas plus dangereux que le bateau à moteur. Actuellement, les adeptes vont pratiquer leur sport chez nos voisins français et italiens. 
Mais grâce à des autorisations spéciales des cantons il s'est déroulé une année le premier Championnat Suisse et Européen sur eaux helvétiques. 
On se retrouve donc dans le même schéma que celui du motocross où les motos ne peuvent être homologuées, mais étant régi par une Fédération a un Championnat qui se déroule entièrement en Suisse, à la seule différence que le motocross bénéficie de zones spéciales pour l'entraînement de ses pilotes.  Les règles relatives à l'environnement édictées par l'UIM fixant notamment l'utilisation d'essence sans plomb et d'huile biodégradable répondent aux critères de la protection de la nature. Le niveau d'émission du bruit pour ces véhicules fixé par l'UIM est en dessous des normes suisses en vigueur. Le jet étant propulsé par une turbine, la quantité d'eau éjectée par la tuyère est de plusieurs milliers de litres par minute. Ce flux produit dans l'eau des turbulences qui se traduisent par une dissolution de l'air, donc une oxygénation de l'eau.
Le marché actuel est composé de 6 marques : Yamaha, SeaDoo, Kawasaki, Polaris (arrêté), Honda et Tigershark (arrêté).
C H O I S I R   S O N   J E T
Lequel choisir ? Jet à bras, à selle ? 2, 3, 4 places ? Il existe le jet monoplace pour des sensations fortes du type motocross, donc très sportif, il permet de s'amuser dans les vagues, de les sauter. Le biplace lui est stable à l'arrêt, simple à utiliser, convivial... c'est un bon jet pour débuter. Le 3 ou 4 places est confortable, très stable, puissant. Super équipé avec son tableau de bord complet, marche arrière, boite à gant, rangement volumineux. Idéal pour les passagers. Destiné à une clientèle familiale ou recherchant le confort en toute circonstance, il permet l’utilisation de votre wake, ski nautique ou autre tractable. Le jet à bras procure des sensations uniques dans les vagues ou sur des circuits de bouées, très free ride !
Choisir son jet en fonction de l’utilisation qu’il va en être faite (balade, raids, ski nautique, wake extrême ou compétition).
Ne surtout pas oublié qu'il n'y a pas que le prix du jet qui compte :
- L’assurance
- Le permis
- La remorque
- L’équipement du pilote
- L’entretien courant
- L’huile, le carburant
La techniqueLe Jet Ski est assez simple d'utilisation : il faut simplement s'occuper de l'accélérateur et de la direction. Pas de frein, pas de vitesses, pas d'embrayage. Après, il y a quand même des accessoires comme la commande de Trim (celle-ci règle l'assiette du Jet en fonction des conditions de navigation et du nombre de personnes), une commande qui actionne la marche arrière (sur certains Jets seulement, les trois places en principe), un coupe circuit (afin d'arrêter le Jet en cas de chute), puis toute l'instrumentation du tableau de bord (vitesse, compte-tours, vitesse maxi atteinte, jauges d'huile et d'essence, position du Trim quand il est électrique, distance parcourue, nombre d'heures du moteur, boussole pour les principaux jets, et maintenant démarrage codé, profondimètre et bientôt GPS). C'est quand même très complet. 
Le jet peut se pratiquer n'importe où en mer, océan ou sur lac (dans des clubs), en respectant les règles de navigation : entre autres, ne pas naviguer dans les zones de baignades, vitesse limitée à 300 mètres des plages et dans les ports, pas au delà d'un mile des côtes, avec le matériel de sécurité bien sûr… Par contre, comme pour les bateaux , il n'y a aucune restriction de vitesse et de puissance. Ce qui procure une grande liberté d'expression. 
Seul problème, peut-être, il faut le permis bateau côtier en France, alors qu'il n'est pas obligatoire en Espagne ou aux Etats Unis par exemple.  Le Jet n'est pas un sport (ou loisir) dangereux, du moment que l'on respecte les règles de navigation. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs, que les secouristes en mer utilisent de plus en plus le Jet pour leurs sauvetages. De plus, un jet, de part sa puissance, peut sans problème remorquer un bateau en difficulté. Leurs qualités de franchissement en font des atouts redoutables et les Jets remplacent de plus en plus les bateaux de secours .
Le Jet peut permettre de pratiquer tous les sports de glisse car on peut aisément tirer Ski Nautique , Wake Board , bouées …
A   S A V O I R
* Sanction de conduite sans permis : Sera punie de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe (10 000 F) toute personne qui aura conduit un navire de plaisance à moteur en violation des dispositions du présent décret applicables aux titres de conduite ou malgré une interdiction temporaire ou définitive. Sera punie de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 1ère classe (250 F) toute personne qui n'aura pas présenté immédiatement aux agents de l'autorité compétente les autorisations, déclarations et pièces administratives exigées pour la conduite d'un navire de plaisance à moteur en application du présent décret. Sera punie de la peine d'amende prévue pour les contraventions de la 4ème classe (5 000 F) toute personne qui, invitée à justifier dans un délai de 5 jours de la possession des autorisations, déclarations et pièces administratives exigées pour la conduite d'un navire de plaisance à moteur en application du présent décret, n'aura pas présenté ces documents avant l'expiration de ce délai. Les permis peuvent être retirés temporairement ou définitivement en cas d'inobservation de la réglementation, d'imprudence grave ou en cas de conduite en état d'ébriété. Le retrait temporaire est de 3 mois maximum.
* La conduite accompagnée : Les personnes âgées d'au moins 16 ans peuvent conduire un navire sans titre, à condition d'être accompagnées d'une personne titulaire depuis au moins 3 ans de l'un des titres suivant : Carte Mer, Permis Mer Côtier, ou Hauturier, Permis A, B, C. Cette conduite est autorisée dans les limites des prérogatives du titre de l'accompagnateur. La conduite accompagnée doit être précédée d'une déclaration de l'accompagnateur aux affaires maritimes. Cette déclaration, valable 1 an, n'est pas renouvelable. Un signe distinctif, doit être apposé sur le navire. Toutefois, dès l'âge de 14 ans et jusqu'à 16 ans, les personnes appartenant à un organisme affilié à une fédération sportive agréée peuvent conduire de jour un navire de plaisance dans la limite des possibilités offertes par la Carte Mer. Cette navigation, sans titre, ne peut être pratiquée qu'à l'occasion des activités proposées par l'organisme mentionné ci-dessus, sous la surveillance des membres qualifiés de son encadrement.
* L'immatriculation : Depuis le 1er janvier 1997, la nouvelle immatriculation comprend les initiales du quartier plus un lettre et 5 chiffres au lieu de ces mêmes initiales plus 6 chiffres auparavant. Les lettres et les chiffres doivent avoir au moins 18cm de hauteur, 10cm de largeur et 2,5cm de largeur du trait. Aucunes dimensions imposées à la poupe (lettres et chiffres de couleur foncée sur fond clair et de couleur claire sur fond foncé).
* Secours en mer : En cas de détresse, faites immédiatement usage de vos signaux de détresse, faites usage de vos moyens radiotéléphoniques V.H.F voie 16, BLU 2182 KHZ. Procédure : MAYDAY (3 fois). Le nom de votre navire. Votre position géographique. La nature de votre détresse. Les secours demandés. Le nombre de personnes à bord. Les intentions du commandant. Autres renseignements pour faciliter les secours. En cas de chavirage : Ne tentez pas de regagner la rive à la nage, accrochez vous à l'épave en attendant les secours et restez groupés pour être repérés plus facilement. Fin de détresse : Lorsqu'un navire qui a transmis un message de détresse estime ne plus avoir besoin de secours, il doit signaler sans délai la fin de la détresse à la station qui avait pris la direction de la détresse. Si vous assistez a un accident, portez vous au secours des sinistrés, alertez soit par radio ou téléphone le C.R.O.S.S ou un organisme qui peut transmettre le message (capitaineries, affaires maritimes, pompiers...), alertez un navire qui croise dans les parages.
L O I S I R   E T   C O M P E T I T I O N
Sur le marché , il existe toutes sortes de jets et le plus étonnant est le jet à bras qui se conduit debout et qui est conçu pour une seule personne, le pilotage est très physique. C'est la meilleure école pour comprendre les bases de ce sport et assimiler les trajectoires en courbes. On peut aussi faire des figures appelées Free-Style. Plus simple à piloter, le jet à selle pour 2, 3 ou 4 places. Il est de plus en plus puissant c'est à dire de 700 cc à 1200 cc. Avec un biplace (2) on peut s'évader, avoir des sensations fortes à plus de 100 km/h, pour les plus puissants et le 3 places qui est plus familial mais atteint aussi les 100 km/h.
Il existe plusieurs sortes de compétitions : La vitesse, l'endurance, le rally raid et le free style.
L A   C H A R T E   D U   P I L O T E
• Naviguer avec le permis requis et l'assurance
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Immatriculer son jet aux affaires maritimes
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Emprunter les accès réservés et les chenaux
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Respecter la vitesse de 5 nœuds dans la bande des 300 mètres
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Protéger l'environnement de la pollution
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Supprimer les nuisances sonores
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Porter pour la sécurité, un gilet de sauvetage, 2 feux à mains et un bout de 6m
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Assister aux navigateurs en détresse
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Adopter un comportement responsable
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Évoluer hors des zones interdites à la navigation
•
S'interdire de naviguer sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants
En respectant cette charte, vous n'aurez pas de contravention alors appliquez la !
Avant de partir:
- Faire démarrer votre jet, vérifier le niveau d'huile (uniquement deux temps marine biodégradable) et surtout contrôler la charge de la batterie.
- S'assurer que les roulements de la remorque ne sont pas usés.
- Mettre les photocopies des papiers (permis) dans une pochette étanche.
Facultatif:
- Préparer une trousse de secours comprenant les outils fournis avec le jet (tournevis cruciforme, clé à bougies et surtout un jeu de bougies neuves de rechange).
En effet, si votre jet prend l'eau, cela vous permettra de le vider en en levant lrs bougies usagées et de redémarrer avec des bougies sèches.
Une paire de pinces crocodiles dans le coffre avant sera bien pratique pour éventuellement se connecter avec un autre jet ou une voiture.
- Acheter un cadenas pour ne pa vous faire voler la remorque.
- Enfin, penser à prendre une rous de secours pour la remorque.
Ne jamais faire:
- Démarrer en accélérant à fond car cela risque de noyer le moteur.
- Laisser le moteur en route plus d'une minute au sec (sans le circuit de refroidissement d'eau, il risque de chauffer).
- Partir sans vérifier l'état des roulements de la remorque.Avant de mettre à l’eau:
- Visser à fond les bouchons de nables.
- Vérifier les niveaux d'huile et d'essence.
- Faire juste démarrer le moteur pendantquelque secondes.
- Prendre des lunettes ou un masque, sur-tout pour naviguer en mer.
- Vérifier son matériel d'armement obligatoire (1 bout et deux feux fusées dont il convient de vérifier la date de péremption).
Facultatif:
- Prendre son téléphone portable dans une pochette étanche.
- S'équiper d'une VHF marine pour les grands navigateurs.
- Acheter une petite ancre pour éviter de "beacher", en cas d'arrêt ou de baignade.
- Prendre votre carte d'assurance (FunJet/GRC Limited).
- Prévoir un second coupe-circuit, à cacher dans le Jet, en cas de perte.
- Attacher sa remorque avec un cadenas sur le parking.
Ne jamais faire:
- Mettre à l'eau sans avoir démarré au préalable.
- Mettre de l'huile deux temps non marine (elle n'est pas prévue pour les mêmes températures).
- Accélérer à la mise à l'eau au dessus de cordages, cela risque de bloquer votre turbine.