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Dictionnaire de chez nous

 

A

Achards : Assaisonnement composé de légumes, fruits, etc. marinés ou
confits dans du vinaigre, du sel, ou du citron mêlé de piment,
safran, etc., et préparés avec le plus grand soin par les meilleures
cuisinières du mande, avec à chaque fois le petit secret, le petit
plus, qui toute subjectivité mise à part fait du achard de notre
mère, tante, cousine, grand-mère, arrière-grand-mère, famille
lointaine etc le meilleur achard du mande toutes catégories confondues.

Aalonkulé : Expression courante loin d’être insultante, enfin bien
sûr et vous le comprendrez par la suite, dont le sens dépend
énormément de l’intonation avec laquelle elle est utilisée. Il est
plutôt conseillé de ne pas trop en abuser en Métropole. (Voir aussi
Lenkulé ; Onkulé)

Alice: Interjection marquant la surprise, voire la frayeur. Il faut
avouer que notre langage en est truffé et qu'il s'en invente au moins
une par heure.(n'hésitez à en rajouter, surtout les pires)

Aller baigner : Non ce n’est pas une faute de français, c’est juste
l’abréviation de la forme verbale « aller se baigner » ou encore «
aller se doucher ».
« On va baigner à la mer? » = Si nous allions nous baigner à la mer?
«Chh va baigner» est utilisé pour envoyer quelqu'un voir ailleurs si
on y est.

A nous , à moi : Le nôtre, les nôtres, nos, notre , le mien, mon etc.
La flemme ou/et l’ignorance semblent être à l’origine de cette
expression qui n’est chez nous en aucun cas une faute de français. «
C’est à nous ça !»; "chh redonne le pull à moi"

Aouh : Souvent utilisé avec pardon : « aouh pardon madame pas fait
esspré » Interjection venant appuyer le fait que l’on s'excuse ;
utilisé à bon escient, avec la bonne intonation, peut aider à
provoquer un sentiment de pitié qui aidera à pardonner le fait que
vous avez lancer un taille-crayon en plein dans l’omoplate de votre
institutrice. Ne surtout pas utiliser en France car on risque de vous
regarder bizarrement!

Assurer : « Assure ! » Ne pas faire l'idiot, ne pas commettre
d'impair. Par extension, faire les choses comme il faut, être dans le
coup. (Les Marseillais l’utilise de la même manière). Déjà entendu :
« Assure canard ! » Du plus bel effet en société si quelqu’un vient à
commettre l’impair tant redouté, surtout si vous êtes avec la
personne en question car cela peut vous disculper et attirer toute la
honte sur le fautif.

Astiquer quelqu’un : Taper, rouer de coups une personne pour de vrai.
En aucun cas il ne s’agit d’une lubrification ou d’une pratique
sexuelle onanistique, alors surtout évitez-le si vous sortez en
société française, on risque de vous prendre pour un(e) pervers(e)
sexuel(le) ou ruiner vos chances professionnelles hors territoire.
« Astique sa gueule ! » = Mais tape-le, achève-le sans répit.

Awa: Vous avez devant vous l'exemple type de la finesse et de toute
la complexité de not’ fin bô pays réuni dans trois petites lettres.
C’est pourquoi sa définition est plutôt longue comparée aux autres
mots car celui-ci comporte tellement de subtilités qu’il prend sens
selon le contexte mais surtout l’intonation avec laquelle il est
prononcé. Il est simple d’usage et surtout permet de remplacer toute
discussion superflue, stérile voire inutile autour d’un sujet. En
voici la démonstration :
-Awa = négation. « T'as aimé le dernier fim’ de Jakichan? -Awa." Dis
plutôt vite fait, ce awa-là permet d’exprimer toute une palette de
négations qui peut varier du dégoût à l’indifférence en évitant toute
justification ou explication qui viendrait ternir le doux silence du
vent si particulier que l’on ne trouve en nul autre coin du globe que
chez nous.
-Awa = surprise. « Hé ya mancan de Bebert qui te cherche. –Awa ? » Là
aussi, selon l’intonation, ça peut vouloir marquer une bonne surprise
autant qu’une mauvaise. Tout est dans l’intonation on vous dit !
-Awa = Indifférence. « Hé tu te souviens de mancan de Bébert, ben
mancan devine quoi, i se marie bientôt avec Machine! – Awa... » On
pourrait traduire cet awa par : « hum, mais dis moi, tu as décidément
des sujets de conversations qui valent tellement le coup que je crois
que pour marquer mon relatif intérêt je vais hausser des sourcils
afin que tu crois que ça m’intéresse même si en réalité pas du tout,
laisse-moi veux-tu écouter le doux silence du vent etc... » C’est
assez long, voilà pourquoi le awa est plus que nécessaire ici.
-Awa = je sais pas. « Tu viens pour le mariage de Bébert ou t’as
prévu aut’ chose ? –Awa... » Dans le cas présent on peut rajouter «
je sais pas » comme pour insister sur le fait que décidément on sait
VRAIMENT pas ou qu’on n'a pas encore trouvé d’excuse viable, que
"demain" peut-être on y réfléchira, en tout cas awa difficile à dire.
Là encore l’INTONATION fera toute la différence!
( N’hésitez pas à en rajouter ou rectifier. Il serait intéressant
d’en découvrir l’étymologie exacte, si jamais quelqu’un a une
explication, qu’il n’hésite surtout pas à en faire part à tout le
monde. D’aucuns pensent qu’il viendrait d’une contraction de « Ah
ouais » déformée et enrichie par le travail du temps, d’autres
pensent que non, et d’autres encore pensent « awa ».)

B

Babaille, babaye: Vient du poken "bye bye" qui veut dire au revoir.
"Allez babaye" = allez au revoir!

Babao : Sorte de diable en langage vernaculaire, je sais plus lequel,
ou peut-être m’a t’on trompé quand je fus plus jeune... N’hésitez pas
à contredire !

Babylone : Interjection commune qui ne désigne ni la cité antique ni
la société capitaliste mais est utilisée au même titre que « yossi »
« wanamatra » etc.

Bagayou: Etui pénien traditionnel kanak, contenant devenu avec le
temps le contenu puisqu'on fait souvent référence au sexe masculin en
lui-même quand on en parle de nos jours.

Bami : La recette indonésienne la plus connue qui plaît généralement
à tous et particulièrement aux Zoreilles. Il s'agit de vermicelles
cuits avec différents légumes(carottes, haricots verts, choux), du
poulet, des crevettes(mais oui mélangées direc' avec casspalatêt) et
surtout du soyo qui lui confère ce goût et cette couleur si
particuliers. Variante : Bami pâte jaune.

Banbâo : (orthographe à vérifier) Petit mets chinois ou vietnamien,
fait d’une mince pâte blanche recouvrant un amas de viande mélangé à
un œuf ou un truc comme ça. A ne pas dire devant n’importe quel
chinois en France sous peine de hante terrible, ils connaissent pas !

Banian: Grand arb' aux multiples branches et racines aériennes, qui
en font un arbre mystérieux pour qui n'en a jamais vu(suivez mon
regard). Le plus grand que je connaisse se situe col de Tonghoué,
dans le virage en épingle(mais il y en a certainement d'autres)

Baptiste: "Baptist'!" Interjection dans la même veine que Alice,
histoire de varier, de prouver que nous préférons la nouveauté aux
choses trop figées, trop institutionalisées.
Variante: "Baptistine!"

Barrer: En français, on dit "ok salut, je ME barre" mais chez nous,
c'est direc', enlève moi ce "se" inutile et ça devient donc" ok choc
demain moi j' barre!".
Ce verbe peut très bien remplacer le verbe aller: " je barre à la mer
avec la plate" ou encore, preuve que notre langage peut être aussi
subtil et fleurissant que la langue française grâce à cette
magnifique allitération: "ban Bébert on barre boire des bières au bar
en bas?"
"Barre-le" est une variante plus politiquement correcte du "bourre-
le" un peu vulgaire en société.
Barrer en couille: Mal tourner, partir en total freestyle:" aouh
Loulou i barre en couille, troisième fois qui' retourn' au camp est."

Bâtârd : Insulte voire interjection vu que le sens originel de ce mot
n’a pas vraiment de conséquence sur nouzaut’ vu qu’on est tous des
fils de bâtârds, la race pure étant plutôt rare de par notre contrée.

Bec-de-canne: Poisson dont le nom m'est inconnu, juste tout le monde
sait que c'est super bon.

Belep: Archipel se trouvant au Nord de la Nouvelle Calédonie et
suffisamment éloigné pour devenir une esspression qualifiant quelque
chose de super éloigné, d'innatteignable pour le commun des mortels.
" Lenk, mancan 'l a envoyé la balle à Belep!"

Beuss : Bus, car, transport en commun, généralement bondé. Remis à
neuf il y a quelques années, les bus d’aujourd’hui n’ont certainement
pas autant la classe que ceux d’antan, tout pourri avec une ficelle
en guise de bouton pour demander l’arrêt.

Bétail : « vas-y bétail ! » dans ce sens il faut traduire par
l’adjectif « bestial, bourrin». C'est tout simplement utiliser
l'animalité, puiser dans l'instinct primaire plus ou moins enfoui en
chacun de nous, en mettant de côté toute forme de pensée ou réflexion
forcément inutiles.

Bibiche: Lance-pierre local. Le corps est généralement taillé dans du
goyavier bien dur, et l'élastique dans une chambre à air. Bien
utilisé, il peut faire pas mal de dégats sur l'innocente faune à
plume qui aurait le malheur de passer par-là.

Biche de mer: Ou bêche de mer, ou encore concombre de mer ou encore
encore holothuries. En fait j'en ai jamais vu d'aussi grosse que chez
nous j'avoue en toute objectivité. Alors la définition: sorte de ver
des mers, aveugle, mou pour certaines espèces, dur pour pour
d'autres, marronâtre, à deux orifices, un pour manger (du sable) et
l'autre pour faire sortir ce qu'on a mangé(du sable). Fais sortir de
l'un des orifices des espèces de fils gluants blanchâtres pour se
défendre(oh mon dieu ça fait peur).

Bois de fer : Bois dont le véritable nom est Filao, Casuarina
equisetifolia( enfin selon les Zors comme d’hab) et qui caractérise
ce bois qui émet un son si particulier quand le vent de chez nous
vint à en traverser le « feuillage » et qui surtout est dur comme du
fer, essayez de taper dedans pour voir.

Bombarder : Synonyme d'astiquer, mais de manière encore plus
violente, plus « bétail ». Qui a dit que le langage à nouzaut’ était
pas subtil ?

Bombardier : Engin motorisé plus petit qu’un bateau, souvent nommé
par sa marque, ressemblant fort à une moto dans son maniement. Il est
fort prisé de ces calédoniens qui cherchent les sensations fortes en
oubliant que son utilisation dégrade plus ou moins le si fragile
écosystème du plus beau lagon du mande dont ils sont pourtant si fiers.

Boucan: Malheur, sort jeté par une personne mal intentionnée.

Bouffer la gueule:(verbe intr.) En France c'est une manière imagée
pour dire qu'ils se sont engueulés, comme du poisson pourri même.
Chez nous c'est encore plus imagé, tout simplement parce que c'est au
sens propre qu'on l'emploie quand on parle de d'un couple dont la
passion ardente les pousse à montrer plus que de l'enthousiasme dans
leurs baisers amoureux. Ils se sont littéralement bouffer la gueule
l'un l'autre, en ouvrant bien grandes leur bouche, avec la langue,
les dents etc...

Boulette: "boulette ou quoi"= alors en forme?

Bou’le, Bourre-le : Interjection dont l'intonation fera varier la
connotation. Dit de manière affectueuse " bourre-le c' Loulou" on
peut le traduire par le très français "sacré loulou va!". Dis avec
mépris ou colère, il équivaudra carrément à une insulte.

Bounan': "va te faire bounan'!". Là encore il s'agit d'une
dévulgarisation de l'expression précédente, désormais utilisable en
toute circonstance(au boulot, en société, aux mariages...)

Bourré(être ): être fin saoul, complètement pété, ressembler à une
vieille loque. S'utilise beaucoup avec le verbe conduire.

Bout': En plein milieu, de plein fouet: " Il a goûté ma claquette en
bout' dans sa gueule".

Bouteille carrée : Vous captez pas? C’est pourtant fort imagé, ya
bien que les Zors pour pas comprendre qu’il s’agit du sacro-saint
Johnny, Johnny le Marcheur pour pas citer directement la marque qui
fonctionne plutôt pas mal du côté de chez nous.

Bravo l'été: Quand arrive l'été (ah bon parce qu'il était parti?) ,
et donc les vacances, et donc les flamboyants en fleur, pourquoi ne
pas profiter de l'allégresse générale pour faire dépenser et en
avance sur Noël l'argent des gens, se demandèrent un jour les
syndicats des commerçants de la ville de Nouméa. Et pourquoi pas
trouver un slogan percutant par la même occasion? Voilà comment est
née cette tradition ( Existe t-elle toujours?) qui nous fait croire
qu'en accumulant des ptis soleils tamponnés sur un papier on pourra
gagner un magnifique cadeau parmi lequel l'éternel 4-4( qui sera
gagné de toute façon par la même famille qui joue toujours à tous les
jeux possibles du territoire et dont j'ai oublié le nom). Pour cette
occasion, les collégiens achètent de la mousse à raser afin de s'en
balancer à la figure hihi c'est trop drôle. Je sais d'où a pu leur
venir une telle idée, quoiqu'il en soit soit je suis méga discret
soit j'ai un charisme d'huitre en tout cas jamais on m'a pris une
seule fois pour cible. Ceci dit ce genre de petites plaisanteries
ressemble à de la roupie de sansonnet face aux Mônômes, que
déclenchaient autrefois quelques téméraires lycéens armés d'œufs bien
pourris et qui foutaient bien la panique là où ils passaient.

C

Cacane: Voir Javanax. Terme plus ou moins apprécié de la population
visée désignant l'individu ou la communauté indonésienne. Percutant
quand utilisé avec feinteur dans "cacane feinteur" pour se moquer
dudit type que l'on croisera le plus souvent au volant de sa voiture
customisée au maximum.

Çadewizz : (vieilli) Contentement souligné par cette interjection
très utilisée dans les années 80-90 que les puristes espèrent
entendre à nouveau. « On va baigner à la rivière bleue demain(voir
Demain), tu viens ? -çadewizz ! »

caillasser : c’est pourtant simple à comprendre, c’est très imagé
comme verbe, c’est envoyer un caillou (enfin c’est généralement au
pluriel) intentionnellement vers quelqu’un dans le but de lui faire mal
Mais aussi, et là, à nouveau on aperçoit la finesse de notre langage
à travers ce genre de phrase métaphorique: « il caillasse, ce
pimônt ! ». N’y voyez pas un lynchage en règle de votre palais
(quoique) il s’agit plutôt d’insister sur le fait que wouaw t’as pas
lésiné sur le piment ce coup-ci Minime.

Caillou : Ah, le Caillou ! Ce petit coin de paradis si loin des
exilés à qui il manque plus que tout. Petit nom affectueux pour
Nouvelle Calédonie.
Ah oui on l'utilise aussi pour faire valoir son droit dans
l'attribution de quelque chose: " T'as tout bouffé les nems? et moi,
caillou?" ( et moi, rien? Nada? Niet?) Certainement que par-là on
sous-entend que sur ce à quoi on avait droit il ne reste pour ainsi
dire que des cailloux, hum trop cool merci.

Cal, caldoche : (plutôt pris comme péjoratif) « Natif » blanc de la
Nouvelle Calédonie. Préférez le terme Calédonien, qui, même s’il
englobe un peuple entier sans distinction ne vexera pas l’autochtone
blanc descendant de bagnards. Pourquoi était-il bagnard ? Ah ben vous
le saurez peut-être si vous persistez à traiter les calédoniens
blancs de caldoches (et plus vite encore si vous rajouter sale devant
caldoche).

Calot: Testicule. Un calot est une sorte de grosse bille, ayé vous
faites le rapprochement? "Calot gauche" désignera un individu plutôt
pas adroit.

Camp est: C'est notre prison à nous, de laquelle il est déjà arrivé
qu'on s'évade.

Carry: Non, chez nous on ne dit pas curry, c’est interdit sinon on
meurt.

Casse-le: A peu près dans la même veine que Bourre-le, à ceci près
que ça en est un peu plus gentillet, voire familier.

Casse pas la tête : Philosophie endémique expliquée en 4 petits mots.
En tahitien on dit "Aitah péa péa" mais je n'en connais pas la
traduction littérale.

« Cent ans déjà »: Chanson écrite pour la célébration du centenaire
de l’arrivée de l’ethnie indonésienne sur notre caillou afin d’être
surexploitée de manière légale dans les mines de Nickel. Cette
chanson est parfois détournée pour insister sur le fait que la
patience a des limites et que ça doit faire bien cent ans que
j’attends que tu me passes ce foutu oreiller qui est trop loin de moi
pour que je l’attrapasses par moi-même. Variante : « Ya un chinois
qu’est mort comme ça… »

Cigales: Pareil qu'en Frônce, à ceci près qu'il ne faut pas s'étonner
de nous voir les bouffer.

C'est pas un avion:

Cépouki : « C’est pour qui ?! » Surtout ne jamais vraiment répondre
directement à cette « question » ni montrer qu’on ne comprend pas
pourquoi une question si incongrue, car elle n'attend pas vraiment de
réponse, c'est plutôt une manière de montrer que l'on est plutôt fier
ou content pour vous.

Cerf: Oui nous on dit cer-fe et je vois pas pourquoi on dirait pas
cer-fe , le "f" est écrit i faut le dire! Bon ok on le dit pas dans
"nerf" mais en même temps c'est normal ya pas d'autres homonymes à
"nerf" alors que cerf yen a plein on risque de se tromper! Mais s'il
vous plaît amis zors, faites pas comme si vous compreniez pas quand
on dit cerf avec un "f"!

Chh ! Chh ! : Souvent entendu dans la rue. A nouveau, écoutez bien
l’intonation. Il en dépend de votre survie. Joyeux, il s’agit
certainement d’un ami à vous qui vous a vu de loin et souhaite
palabrer avec vous de choses certainement inutiles mais ô combien
rassurantes contrairement au « chh ! chh ! » plutôt rapide et sec
d’une autre personne qui vous est totalement inconnue et qui à mon
avis ne vous souhaite pas que du bien ou/et en veut à vos biens
personnels.
Peut-être utilisé aussi en début de conflit avec une personne que
vous n’aimez pas pour le/la provoquer en vue d’un règlement de comptes.

Chier: A plusieurs sens en plus du synonyme "déféquer". Si on
l'emploie dans l'expression « Tu vas chier » ça signifie que la
personne à qui elle est adressée risque de passer un mauvais quart
d'heure, en ce sens qu'elle risque de "prendre cher", de ramasser
( voir Ramasser). On peut élégamment la remplacer par «Tu vas pisser
». C'est assez imagé pour comprendre qu'on va tellement s'en prendre
plein dans le coin du front qu'on risque d'être assez inconscient
suite à cette pônse pour ne plus pouvoir ne serait-ce que même se
retenir de faire nos besoins; ou encore que ça risque de te faire
tellement peur que tu vas te faire dessus.( a confirmer..)
« T'es chié toi!» est l'équivalent du bien français "t'es taré" "t'es
fou" d'où par transition "hé la fille Nénesse elle est fin chié après
ta gueule" qui se traduira par le fait que la fille d'un tel est
éperdument tombée amoureuse de vous, petit veinard.

Choc : Tout ce qui est valab’. A remplacé d’ailleurs le valab’ pour
désigner tout ce qui vaut la peine d’être complimenté, en évitant
toute justification ou explication superficielles. « Comment t’as
trouvé le dernier fim’ de Jakichan ? –Choc ! » « Choc choc la
mandarine! »= top boulette, c'est trop de la balle.

Claquettes : Ah ! Les claquettes ! Non il ne s’agit certainement pas
d’un spectacle avec des Zors sautant et dansant(!) en rythme sur une
choré ridicule, on parle bien entendu du mode de déplacement
endémique à nous. Le mot tong est à proscrire si vous souhaitez, amis
zoreilles, vous intégrer rapidement car il écorche nos oreilles bien
plus que n’importe quel accent venant de chez vous. Si dit aussi
"claclettes".

Cousin: Qu'il ait un lien de parenté ou pas, se dit de quelqu'un
qu'on connait bien, depuis longtemps ou encore parce que c'est le
cousin d'un copain qu'on appelle déjà cousin, alors ne chipotons pas
plus, c'est un cousin lui aussi.
Sinon c'est aussi l'espèce d'insecte volant qui ressemble tellement à
un moustique en plus gros que forcément, c'est la même famille, donc
cousins.

Coutume : « Codification du droit créé par l’usage dans certains
pays. »Enfin ça c’est Wikipédia qui le dit.
Chez nous la coutume c’est impossible à esspliquer, c’est pour ainsi
dire la base ou plutôt l’un des fondements de la société kanak. La
coutume consiste en l’acte de donner des biens matériels en guise de
cadeaux, enfin expliqué vite fait.
Passé dans le langage courant il faudrait plutôt parler de troc, mais
vu qu’on a affaire à un terme plutôt français le mot coutume est plus
approprié sous nos latitudes.

Cutess:

D

Dawa:

Demain : Alalala ! Héééééééé non il ne s’agit du jour qui se situe
après aujourd’hui ! Quel plaisir ça procure que de l’utiliser hors de
notre contrée pour berner nos interlocuteurs (souvent métros il faut
bien l’avouer) pour parler de l’avenir, enfin d’un certain avenir qui
est plus ou moins incertain selon l’intonation utilisée. Utile pour
repousser une échéance à plus tard dans le but avoué de ne pas s'en
soucier au moment présent, il représente un handicap pour ceux ou
celles qui l’utilisent trop et/ou qui souhaitent réussir une carrière
internationale. On peut voir, à travers ce simple mot toute une
philosophie qui bouleverse les canons de l’existentialisme, mais hors
pays, hors contexte, la pratiquer peut s’avérer dangereuse, à
utiliser alors à bon escient.
« Chéri, tu fais la lessive ? – oui mon amour, demain… »

Driv’in : Reliquat du passage des ricains sur not’ bô caillou. Situé
au Pont-des-Français(quiconqu

e connaitrait l’origine de l’appellation de cette commune est prié de
le faire part à tous) il est le rendez-vous des passionnés de cinéma
en plein air et plus particulièrement de ceux qui adorent avoir les
phares d’un pickeup en plein sur l’écran au moment d’une scène
cruciale( embrassage, bagarre, bourrage). Il reste néanmoins le
cinéma le moins cher de tout Nouméa (de toute l’île donc).

Doub’ cabine : généralement on parle de quelque chose qui est relatif
au sport national calédonien, à savoir la descente de bière le week-
end. La doub’ cabine est en réalité la bière grand format (double
cabine), à forte contenance donc, qui permet d’ingurgiter un maximum
de bière sans avoir à en ouvrir une autre, effort plutôt inutile
surtout quand il s’agit de boire. « Fais péter la doub’ cabine» passe
moi la double cabine.
On parle aussi de doub’ cabine pour désigner le quat’ quat’ qui
permet à toute la famille d’être protégée à l’intérieur d’un
habitacle sécurisé muni de ceintures de sécurité( et non pas debout
derrière dans la ben’).

Doudou : Antillais. En vérité le mot « doudou » en créole veut dire
chéri. Mais chez nous ça désigne bel et bien l’antillais zouklove de
base. Voir aussi Sakaoulé

Duéééééé : « duééééééé « ! » interjection plutôt longue marquant
l’étonnement, la surprise voire l’admiration. Utilisé avec « c’est
pour qui » renforce l’intention.

E

Endémique, ondémiq' : qu’ya que chez nous. Bon ok endémique est un
mot courant qu’on peut utiliser un peu partout dans le monde, mais
existe t’il un pays dans lequel on le rencontre aussi souvent que
chez nous ? (celui qui dit madagascar est un bâtâr traitre)
« Le cagou (kagou) est endémique à la Nouvelle Calédonie, hé ouais !
» Ou encore « 2500 espèces qu'on ne retrouve à l'état naturel nul(LE,
erreur monumentale du site www.endemia.nc/ c’est impardonnable) part
ailleurs dans le monde, sur 3700 au total » Ma foi ça fait plaisir de
se savoir si unique !

Enwoye : Envoie. C’est pourtant simple. Beaucoup de verbes se disent
ainsi. Déformation dûe aux 22000 km qui nous séparent de la Métropole.

Essuie-tout: Non, non et non, Sopalin est une marque, garde-le pour
chez toi, mais chez nous c'est essuie-tout point barre.

F

Faire montrer: énorme faute de français qui selon les circonstances
peut passer sans qu'on y trouve rien à redire. Il faut remplacer
montrer par faire voir, ou dire montrer tout court, car faire montrer
équivaudrait littéralement à dire "faire faire voir". Je comprends
pas normalement on essaie d'en faire le moins possible, pourquoi pas là?

Faire péter : « Fais péter la doub’cabine » = enwoye la doub’cabine.
Se dit de plus en souvent en Métropole mais c’est certainement du à
l’afflut important d’expatriés calédoniens qui ont su imposer
pacifiquement cette douce esspression qui coule comme du miel à nos
oreilles !

Feinter : Alors là je pense que ça vient du vieux françois ruser,
enfin je suis pas sûr en tout cas il est fort probable qu’on
l’utilise de manière quasi unique chez nous. « Gad comment il fait
son feinteur mancan ! » = regarde à quel point il peut faire son malin.
« Alenkulé il m’a bien feinté mancan » = oh je suis surpris par la
manière avec laquelle il m’a bien eu sur ce coup-là !
Il n’aura pas tout à fait le même sens que celui utilisé en France...

Feuilletan:

Fièèè ! fieu fieu ! Fiendeleur ! : Interjection servant à appuyer le
fait que la personne à qui elle est destinée s’en est bien sorti,
quoique variable, selon l’intonation, de l’ironie à l’admiration
réelle: « Au vu de votre travail nous vous accordons les
félicitations pour ce trimestre. – Fièèèè ! dirent, jaloux, les
camarades de classes du jeune Eugène fraîchement arrivé de Métropole
au cours deuxième trimestre. » "Tu connais la fille à loulou elle est
fin chiée après ma gueule! - Fièèèèè!" Pourrait venir de l'adjectif
"fier".

Fim’ : abréviation du mot film que si on veut bien le prononcer
prendra 2 syllabes(fileu-meu) au lieu d’une dans le cas présent."T'as
compris le dernier fim' de Jet Li toi? -Hnn( voir Hnn)"

Fin : Il ne s’agit certainement pas, ami zor, de la fin en soi de
quoi que ce soit, ou de la fin du fim’ de jakichan précédemment cité.
Non, « fin », utilisé d’ailleurs par les québécois ou les anciens
français du XVIIème siècle insiste sur un adjectif afin de le rendre
encore plus fort, au même titre que l’adverbe « très ». « Fin valab’
la soirée à mancan, lenkuulé ! » insistera sur le fait que la petite
sauterie à laquelle nous fûmes conviés mérite que l’on s’en
souvienne, fut distrayante. « Lenké fin dur le contrôle ! » est une
phrase possible que dirait au moins une fois dans sa vie tout élève
calédonien normalement constitué.

Fuimimi: Interjection, insulte, juron? en tout cas c'est très mignon

Fuluté : Interjection certainement d’origine wallisienne dont
j’aimerai connaître le sens exact. Nous l’utilisions dans la même
intention que « lenkulé ».

G

Gad, ga : « regarde ! » Assez facile à comprendre grâce au contexte
ainsi qu’à la mémoire collective qui nous rappelle que nous
utilisions exactement le même terme lorsque nous avions deux ans.
« Ga-le lui-là ! »= regarde-le celui-là. Plus court et bien plus
jolie sonorité que tout cet amas de syllabe en trop.

Gaïac: Arbre d'Amérique( WikiPIA!), de la famille des rutacées, dont
le bois dur, pesant et résineux est très recherché. "A l'ombre du
gaïac, bercé par le son des cigales, j'ai piqué une siest terrib'!"

Galaouis : Pour le coup, impossible de savoir si ce terme qui définit
les testicules est typiquement de chez nous ou pas du tout.

Goyave : (GO-YA-VEU et pas goa-yave) Fruit savoureux, enfin surtout
en gelée, et surtout meilleure du mande faite par ma mère.

Gratte: Maladie attrapée

Grève: Mouvement social qui prend l'allure de kermesse du côté de
chez nous(à ce qui paraît aux Antilles c'est pareil) avec tout ce que
ça implique c'est à dire barbecue pour les brochettes, tournoi de
pétanques et coins sieste et que tout le monde est convié à y
participer. On sait jamais vraiment pourquoi il y a la grève, mais
souvent c'est parce que le cousin du demi-frère de la femme de Machin
(grâce à qui il a pu avoir le poste) a été renvoyé pour faute
professionnelle et que c'est une injustice, vu qu'il foutait plus
rien depuis qu'il avait fait la grève avec comme motif "travailleur
exploité"et qu'il avait obtenu gain de cause en déclenchant une
énième opération escargot sur la savexpress.

Gueule : Même définition qu’en français, à ceci près qu’il s'agira
plutôt de l'individu en lui-même dont fera référence, et non pas
uniquement à son visage ni encore à sa bouche.(Synecdoque)
"galagueulamancan"

H

Hante : Honte. Pire sentiment que peut éprouver le calédonien. La
mort plutôt que la « hante », diront certains. « J’ai fin hante » =
je suis extrêmement gêné.

Hnn: Haussement de sourcils approbateurs, encore plus rapide et moins
fatigant que le si long mot "oui". Bon ok je sais pas comment ça
s'écrit un haussement de sourcils, en tout cas c'est la seule façon
que j'ai trouvé pour mentionner cette habitude typiquement de chez
nous et incompréhensible pour le reste du mande.

IJK

i: Abréviation de "il"et "ils" car vous l'aurez deviné mais le son
"L" nécessite quand même de devoir bouger la langue afin de l'obtenir
alors que "i" est tout de même plus direc', c'est même un des
premiers sons que le nouveau-né arrive à faire sortir de sa cavité
buccale.

Iiii : Interjection, utilisée à tout venant, mais très efficace quand
suivie de « yahoué » qui pour l’occasion n’aura rien à voir avec la
commune. Peut être dite avant « j’ai fin hante » afin de marquer un
sentiment suprême d’humiliation jamais atteint.

Il est ban, il est bon, ilébon : Manière typiquement calédonienne de
demander à son prochain comment il se porte, s’il va bien, ainsi que
sa famille, ses chats, ses chiens, ses amis, son bateau, son travail
etc ; en fait de s’enquérir de nouvelles, qu’elles fussent bonnes ou
mauvaises. Mais que de mots et de salive bien économisés grâce à ces
trois mots, parfois transformés en un seul et unique « ilébon »
guilleret! Seul le Zor habitué comprendra cette question tout à fait
innocente qui n’est pas du tout le masculin de celle-ci plus
vulgaire, et typiquement française il va de soi : « elle est bonne ? »

 

J'ai arrêté: Avoir arrété, veut tout simplement quelque chose qu'on
ne fera jamais. « J'ai arrêté de me baigner dans vot' eau à 18°» =
Pas question que j'aille mourir gelé dans une eau vaguement bleutée.
Amis calédoniens, ne le dites pas en France, on en comprendra jamais
la subtilité, même si vous y mettez l'intonation la plus juste, ça
marchera jamais, on risque tout bonnement de vous prendre au sérieux
(pourquoi, tu avais commencé???), alors pour le coup il faudra
expliquer qu'il s'agit d'une expression calédonienne, que la
Calédonie c'est à côté de l'Australie(parce qu'il faut l'avouer, on
connait bien plus de choses sur la France qu'ils n'en connaissent
tous réunis sur la n-c) patati patata, bref vous êtes partis pour une
explication plutôt longue et qui risque de n'intéresser l'auditoire
qu'à moitié, alors prenez garde!

J'ai peur de ton père: étrange expression, souvent précédée par "je
t'aime mais..." que l'on sortait quand on voulait certainement faire
un trait d'ironie facile.

Jamais fini cassé: à prononcer " yameng fini cassé héhéhéhé".
Expression tirée d'une publicité pour un chauffe-eau il me semble et
qui n'a jamais vraiment fait rire la communauté visée( il se vexent
un peu vite hein) qui est passé dans le langage courant pour désigner
la solidité remarquable de quelque chose. Enfin il se peut qu'on ne
l'utilise déjà plus, les modes ça va ça vient.

Javanax : Manière plus ou moins gentille de traiter un ressortissant
ou une personne dont les ancêtres viennent d’Indonésie, de Java.

Kagou, cagou : Oiseau pas super magnifique, qui sait pas non plus
voler, qui aboie, qui ne porte pas de couleurs extravagantes (un gris
quelconque), tout minuscule et dont on est pourtant assez fier (car
ondémiq') pour le faire figurer sur des pièces qu’on utilise
quasiment jamais (voir Monnaie), à savoir 1 franc CFP, 2 frsCFP et 5
frsCFP si je me souviens bien, et qui flottent sur l’eau pour qui
sait bien s’y prendre (les pièces flottent, je suis pas sûr que le
cagou puisse y arriver)!

Kalolo : (vieilli), équivalent de çadewizz, en tout cas exprimant une
idée de contentement similaire. (Peut être suivi de ippoune>> Kalolo
ippoune)

Kayafu, caillafou : A ne pas confondre avec « bétail ». Y aller de
manière caillafou ne veut pas dire de manière brutale, mais plutôt
irréfléchie, en improvisant au moment opportun, ou pas. C’est là
toute la philosophie du caillafou. « Ne pas confondre bétail et
caillafou » pourrait être le pendant calédonien du « ne pas confondre
vitesse et précipitation » zor.

Kamadra: se dit "kamadja" qui veut dire Blanc. Dans la chanson de
Mexem Edou chante: " kamadra a dit que je suis grand etc..."

Kanak: mélanésien. A noter que c'est désormais l'appellation la plus
appropriée car revendiquée. Dans un Tintin on voit le capitaine
Haddock proférer cette insulte

Kaouen : (très péjoratif) Terme à éviter partout en province Nord
(surtout vers Canala) et sur le reste du territoire bien sûr si tu
veux rester en vie ami Zor, car si tu enfreints cette règle
fondamentale c’est à l’intégrité du peuple mélanésien que tu touches,
et là mangars on viendra pas t’aider.

Kava: "Le rhizome du kava possède des propriétés anesthésiantes,
myorelaxantes, stimulant[1] et euphorisantes ; un effet anti-
dépresseur a été mis en évidence récemment. Le kava est aussi un
diurétique. Il est hypnotique à fortes doses."(Wikipédia)
Hum... Anesthésiant de langue surtout dont le goût est
particulièrement insipide . Effet attendu pendant longtemps, même
après le deuxième bol.(le troisième aurait été celui de trop)

Kenu: Le kenu est en fait la pirogue à voile à balancier que l'on
imagine voguant doucement sur les eaux turquoises de l'Ile des pins
(non c'est pas cliché du tout, c'est comme ça que se déplacent les
iliens bien sûr).
Kenu in: "centre commercial" que l'on traverse pour aller faire ses
courses à Contin..euh pardon Carrefour.

Klinche : (péjoratif) Désigne le pire clochard, celui qui peut dormir
par terre à même son propre vomi, et qui par-dessus tout, s’en fout !

Kolohini :

Koutchi : Cri de guerre des frères, passé dans le langage
d’aujoud’hui comme cri de défoulement, de joie ou encore de
satisfaction. « Koutchiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!!!! » Plus le son « i » est long
plus la libération semble jouissive.

Kraft:

L

Lait Sunshine: Lait en poudre de chez Nestlé Australia. Délicieux
(surtout à la cuillère), rien à voir avec le lait en poudre
absolument pauvre en matière grasse qui donne tout le goût que l'on
trouve dans les rayons métro.

Lanien, lenien : Expression vernaculaire voulant dire « à demain » ce
me semble. Là encore j’aimerai savoir dans quelle langue vernaculaire
nous avons puisé ce terme, incompréhensible aux non-initiés.

Laï, lahi : Interjection dite en fin de propos afin d'en inverser le
sens: "J'ai pas faim laï!" = Je suis mort de faim.( Antiphrase en
quelque sorte)
(Déjà entendu de manière agressive alors si méprise il y a you know
what to do)

Lenk’,Lenké: Abréviation du terme lenkulé

Leenkulé : Comme cité plus haut, il s’agit de l’ancien français
l’enculé qui désigne donc la personne subissant l'acte sodomite. Or,
il se trouve que chez nous le terme est tellement passé dans le
langage courant qu’il en a perdu tout sens péjoratif ou désignateur.
On le considère plutôt comme une interjection au même titre que le «
Nom de Dieu » de chez vous, en étant tout même moins vulgaire ou
blasphématoire. Ne pas hésiter à utiliser pour n’importe quel
prétexte, trébuchage, contentement, surprise, mariage etc...
-Attention ! Lenkulé reprend toute connotation vulgaire et péjorative
dès qu’il est suivi d’un nom qualificatif quel qu’il soit. Ainsi «
enkulé de clebs » n’est plutôt pas un compliment pour ledit chien.
Aussi le mot « clebs » qui peut être remplacé par n’importe quoi,
ethnie, objet, organisme vivant ou non, sera pour toujours péjoratif,
alors que seul non. C’est bien compris ? ALalala que de subtilités
chez nous lenkulé, c’est pas comme ces enkulés de... oups

Lempété: Pareil que lenkulé mais pas aussi vulgaire à l'oreille. Peut
être utilisé à l'école sans qu'on vous dise quoi que ce soit.

Letchi: Non on peut pas dire Litchi, même pas erreur, parce que c’est
tout simplement un blasphème !

Linges: Toujours au pluriel, les linges désignent tout vêtement
porté, qu'il s'agisse de la casquette publicitaire, des chaussettes,
du pull, du tricot etc. "Va chercher tes linges, sale gosse"

Longin(e), leengin : Feinte inventée par ceux qui trouvaient que
lonkulé c'était carrément trop vulgaire, oh qu'ils sont mignons(à mon
avis, des ex-zors) .

Loup: Jeu de récréation qui ressemble au Chat zoreille, à ceci près
qu'il existe une foultitude de variantes qui fait qu'on ne se lassera
jamais de ce type de jeu. Excellent exercice de course pour les gosses.
Loup cache cache: Le meilleur jeu de loup, quelque soit le terrain
sur lequel il est pratiqué.
Loup maillon: Le loup qui "cuit"(touche) un joueur en fait un
deuxième loup qui viendra l'épauler pour cuire les autres qui à leur
tour viendront grossir les rangs des loups jusqu'à ce que tout le
monde soit loup. Le loup choisit qui il veut voir devenir loup une
fois qu'il aura fini son tour.
Loup pied: Là c'est le pied adverse qu'il faut cuire avec le pied.
Idéal quand il pleut et qu'il faille rester sous le préau mais qu'on
a quand même envie de jouer au loup.
Loup perm': Un peu chiant si on limite pas les perm'(pouce), pour les
petits on va dire.
Loup normal: Le joueur cuit devient loup, et doit cuire qui il veut
sauf celui qui vient de le cuire.

M

Mande : version calédonienne prononcée avec accent du mot « monde ».

Mangars, manfrère: sobriquet attribué au mec à qui vous êtes en train
de parler que vous connaissez peut-être pas trop, mais à qui vous
tapez la discut' en attendant votre vrai copain, que vous appelerez
aussi mangars, manfrère, mais dont l'intonation marquera plus ou
moins le degré d'attachement affectif.

Mancan: sobriquet attribué au mec avec qui vous parliez taleur avant
et dont vous ne connaissez pas le prénom. Peut être utilisé quand on
a oublié le prénom, le nom, le surnom d'un mec, même d'un proche afin
de se faire comprendre.

Matapala: Peut-être une injure, wallisienne je pense. Définition
inconnue.

Meadow Lea: Dire "Midoli". Marque de margarine australienne qu'on
préfère de loin au beurre, qui sera trop dur au sortir du frigo ou
totalement liquide si on le laissait dehors. Existe en pot de 5 kilos
pour les familles nombreuses.

Métro : Oui c'est bien lui le métropolitain, pas celui qui court sous
la terre, non celui qui court après un papillon, sur la couverture
d'un "tonton marcel", le beau, le vrai, l'unique: le Zor. Appelation
officielle donc, dudit zoreille.

Mille-pattes, mille-pattes bleu: Scolopendre qui mesure bien au moins
un mètre de long pour les plus beaux spécimens, que même si tu le
coupes en deux ben ça en fait un deuxième! Et le mille pattes bleu
c'est un mille pattes mais en plus petit dont la morsure risque de te
tuer car ça doit bien être le poison le plus violent du mande(sauf si
tu mets là où i t'a mordu dans le feu)
Aime particulièrement les endroits humides ou encore les crânes bien
protégés par des cheveux genre locks (qui ne connait pas cette
légende vraie du gars qui hébergeait gracieusement toute une petite
famille bien à l'abri dans sa crinière et dans son cuir chevelu)

Milo: Marque phare de poudre chocolatée distribuée par Nestlé
Australia, qui, au grand dam de beaucoup d'expatriés n'existe pas sur
le sol glacé de la Frônce. C'est peut-être dû aussi au fait que le
chocolat ne se dissout pas facilement ou rapidement, enfin c'est pas
non plus impardonnable parce que je suis désolé mais le Milo c'est
quand même loin d'être dégueulasse!
Par extension, boisson chocolatée.

Mobilis: Au même titre que Frigidaire, Milo (ou Sopalin chez les
zors), Mobilis est une marque passée dans le langage courant pour
désigner l'objet qu'elle fabrique(ou distribue) et là en l'occurrence
il s'agit du bon vieux téléphone portable, cellulaire etc qu'on
appelle ainsi car à mon avis c'est bien plus court que t é l é p h o
n e p o r t a b'.

Monnaie : Chez nous on utilise une monnaie unique, le Franc
Pacifique! Bon ok les tahipouetes l'utilisent aussi mais à ceci près
que la face pile des pièces ne sera pas la même.
Ainsi nous avons la pièce de 1 franc, 2 francs, 5 francs sur laquelle
sera gravé notre phénix à nous, le Kagou. Pièces très légères en
carton recouvert d'aluminium peut-être, elles servent autant que les
centimes d'euro de (quasi) même valeur.
Ensuite on trouvera les pièces(en vrai métal cette fois) de 10 francs
(un kenu sur le revers), 20 francs( trois têtes de bétail), 50 francs
et 100 francs(chacune ayant un case entourée de pins gravés côté pile).
Attention au choc devant la pièce de 50 qui ressemble à une assiette
quand on la compare aux euros. La pièce de 100 est aussi appelé pièce
jaune et équivaut généralement au prix (fixe depuis la nuit des
temps) du nem.
Viennent ensuite les billets, utiles pour payer des choses plus
conséquentes qu'un nem ou qu'un coca. Le premier est le billet de 500
francs, de teinte verdâtre avec d'un coté un paysage de chez nous,
qui se situe d'ailleurs du côté de Hienghène (le camping du billet de
500, qui coûte devienez, 500 fcfp la nuit, heureusement qu'ils l'ont
pas foutu sur le billet de 5000) avec un visage mélanésien au premier
plan et de l'autre la même chose mais en polynésian's style.
Le billet de 1000, orange, le plus courant, avec d'un côté une
tahipouete et de l'autre une ponoche.
Le billet de 5000, vert-jaunatre, sur lequel on a dessiné, je pense,
deux explorateurs du Pacifique, je sais pas qui si jamais vous avez
des précisions à apporter...
Et enfin le plus bô billet du monde, celui qui est assez grand pour
faire office de serviette de plage, le billet de 10000(c'est dommage
qu'on a pas de billet de 50000 comme il existe un billet de
500euros). De couleur orange je pense l'avoir touché en tout et pour
tout dans ma vie moins d'une demi-douzaine de fois.

Monoï: Alors en Frônce, on s'en enduit le corps afin de bronzer plus
vite. C'est normal, c'est de l'huile, tu fais littéralement cuire ton
corps quand tu fais ça, alalalalala....
Sinon chez nous les walisiennes, tahitiennes etc s'en badigeonnent
les cheveux afin de les rendre plus euh jolis peut-être je sais pas,
généralement ça sent de loin, le matin dans le bus c'est pas l'odeur
qu'on apprécie le plus et en plus ça rend le dossier du fauteuil qui
n'en avait pas plus besoin bien huileux et collant à souhait.

Mop : Vient de l'anglais Mop, féminin au québec. Le mop est la
serpillière espagnole locale. Notez tout de même que l'association
serpillière + espagnole avait toutes les chances de passer à la
trappe chez nous, donc acte> les pokens i disent mop? ok seb on prônd.

Mouiller: Taper. "Mouille dans sa gueule" Frappe-le, tape-le.
Peut aussi être utilisé comme verbe d'action: " vas-y, mouille!" >>
vas-y, fais l'action liée au contexte: passer une bière, appuyer sur
un bouton etc...

Moyen: Possibilité de faire qqch, un peu comme en Frônce. "ya moyen"=
il y a une fenêtre de possibilité.

N

Nadinezoubiba : Interjection au même titre qu' Alice, mais bien plus
élaborée, plus imaginative et à la consonance plutôt exotique.

Nahré : A force de trop la dire n'importe où, en toute occasion,
cette interjection peut vous être fatale. Pourquoi? Héhé parce que ça
veut tout simplement dire "je t'encule"(langue?) mais pas dans le
sens lenkulé gentillet, dans le sens premier. Dommage parce que ça
sort facilement et ça sonne bien. A utiliser sans contrainte en
Frônce, peu de chance qu'un Lillois, qu'un Bordelais et encore moins
qu'un Parisien vous en tienne rigueur.

Nana : Au revoir tahitien, équivaut au tata chez nous.

Ndehe :Au revoir dans je ne sais quel dialecte, permet d'écourter de
manière tout à fait polie toute conversation.

Neketr : se dit "neketch" . Là encore une interjection de plutôt
belle facture sonore. Mais qu'est-ce que ça peut vouloir bien dire au
juste(appel à témoin)?

Nem chinois, vietnamien :Aaaaaaaaaaahh rien que d'en parler ça met
l'eau à la bouche! Ah son odeur, son croustillant, son huileux! Le
nem tel qu'il devrait être dans le monde entier et surtout en Frônce
où l'on confond nem avec nem nain. Il s'agit en fait d'une galette de
riz roulées et remplies de vermicelles, de légumes(pas beaucoup non
plus) de porc, de poulet, de crevettes( de chats, de chiens aussi
dans les légendes urbaines), que l'on met à frire dans de l'huile
bouillante tout ce qu'il y a de plus léger, et qui coûte généralement
100 fcfp. Boooouh! à tous ceux qui le font payer 105 fcfp ou 110!

Nem javanais, nem pâte : Variante du nem viet à ceci près que la
galette avec laquelle il est fait est bien plus épaisse, un peu comme
une pâte, qui le rend non pas croustillant mais au contraire
moelleux. Peut atteindre selon certains endroits 120 fcfp, mais on
pardonne.

Net: clair, comme dans "c'est clair".

Niaouli: "Le niaouli (Melaleuca quinquenervia) est un arbre de la
famille des Myrtaceae originaire de Nouvelle-Calédonie caractérisé,
comme la plupart des espèces du genre Melaleuca par des feuilles
persistantes, odorantes, se plaçant dans un plan vertical et par une
écorce claire très épaisse mais molle et s'exfoliant comme du
papier."(WikiCHOC)

Nickel : Première ressource d'argent du territoire. Et en plus c'est
de chez nous qu'on en extrait le plus(fièè fièè). Seulement on peut
pas dire que ça soit sans conséquence sur le paysage mais bon c'est
la contrepartie pour pouvoir s'assoir sur une chaise en fer, manger
avec des fourchettes ou encore fabriquer des piécettes sonnantes et
trébuchantes. Alalalala toute l'économie mandiale reposerait sur
notre envie ou non d'extraire du nickel. Et si on décidait de faire
la grève de l'extraction? Enfin voilà pour l'instant on en a plein,
on l'exporte, on crée des emplois. Mais qu'est ce qu'on fera quand il
y en aura plus du tout du nickel ou de cobalt, que le paysage de la
Grande-Terre ressemblera plus à rien, et que tous ceux qui
travaillent autour du nickel auront plus de travail? Heureusement
qu'il y a la France qui paye.

Nid-de-guèpe : Bombardage en règle et en groupe d'un individu souvent
isolé.

Numbeurouane : Bière locale, certainement le produit le plus acheté
et consommé le week-end. Il est marqué sur la canette qu'elle a eu le
premier prix de Bruxelles au siècle dernier en 1993. Bravo. Depuis
plus rien, snif.

Nouvelle Calédonie : ...

nouzaut’ : Nous autres.

O

Omaïs: Alors là ami zoreille, prépare ton palais à un festival de
saveurs! Tu vas pouvoir gouter au mélange subtil du sucré, du salé,
de l'amer et de l'acide en même temps concentré dans cette micro-
prune séché qu'est le omaï! Il en existe plusieurs sortes, d'aspects
plus ou moins différents. Si tu détestes ça, rassure-toi, tout le
monde chez nous ne les aime pas non plus!

Omelette géante: Fête séculaire qui se tient tous les ans à Dumbéa
dont le but secret est en fait d'écouler tout le stock d'oeufs
potentiellement périmé qu'il est interdit de vendre. Il s'agit
certainement de la fabrication de l'omelette la plus grande et la
moins chère du mande en une journée. Après je dis pas que c'est la
meilleure du mande mais là c'est un avis tout personnel...

Onkulé : Là c'est la forme injurieuse du mot tu l'auras remarqué au
"L" manquant, parce que après en général on rajoute "de qqch". Ca
peut être une personne, une chose, une ethnie etc.

Ouzawouaï: En fait il s'agit plutôt de l'interjection très musicale
du "AH la la la la la!" qui équivaudrait à un soupir, mais là encore
selon l'intonation (oui toute la subtilité de notre langage est dans
l'intonation, désolé de le répéter mais c'est comme ça) permet de
faire varier toute une palette d'émotions, qui va de la lassitude à
l'exaspération, de l'admiration à la joie etc...

P

Patate: La patate est le nom donné à un amas de corail généralement
isolé où prolifère souvent deux ou trois beaux poissons voire plus,
selon l'endroit où elle se trouve, si il s'agit d'un coin caché (oui
parce que chaque pêcheur possède un coin de pêche connu de lui seul,
enfin le croit-il)

Pia : Trois des lettres les plus entendues sur le caillou. D'origine
wallisienne, cette injure voudrait dire tellement de choses( gland,
pine, pet etc...) que pour le coup on sait pas vraiment ce que ça
veut dire, on sait juste que c'est injurieux et on s'en tient à ça.

Pied : Le pied chez nous, ou la patte c'est selon, désigne en fait le
membre inférieur en entier, pas uniquement l'excroissance plantaire
(synecdoque).Quan

d on dit "j'ai mal aux pieds" ça veut dire qu'on a mal au petit doigt
de pied, au genou, voire à la jambe toute entière, enfin ça c'est
l'excuse quand on se trouve dans l'obligation de marcher une grande
distance.

Pimônt : Piment. Le pimônt de chez nous, est, forcément, le plus fort
du mande. Et même que des légendes fleurissent comme quoi Loulou
serait capable d'en avaler un direct d'un coup et qu'il allumerait
une cigarette rien qu'en la portant à ses lèvres.

Pine: désolé désolé vraiment beaucoup, beaucoup de gros mots dans ce
dico! En fait personne chez nouzaut' va dire le mot "bite" qu'on
trouve mais alors vraiment trop vulgaire! Non pine c'est mignon,
c'est joli, presque poétique.

Piquer :"vas-y pique tout!" ne veut pas dire" mais vas-y donc,
perpètre donc ce méfait, vole tout!". C'est tout simplement une autre
manière de dire "mouille"," fais l'action contextuelle"; ou encore de
dire qu'il faut y aller, se jeter à l'eau en quelque sorte.

Pitate: Entendu dans "Pitaté mamao!" interjection à consonnance
walisienne qui je pense ne veut pas dire grand chose car je crois
qu'il s'agissait d'une boîte du Pont-des-français (je vous parle d'un
temps que les moins de 15 ans etc...) qui s'appelait ainsi et qui
n'avait pas fait long feu, au sens propre comme au figuré vu qu'elle
avait brûlé.

Plônte à brûlure: Aloès quelque chose.Lenké ça manfrère, tu brûles
toi au 20ème degré, tu mets la plônte à brulure dessus, mangars ta
peau elle renait de ses cend'! Plutôt claire comme explication, non.
Il est vrai qu'elle réalise des miracles cette plante, mieux que
certains produits à base d'aloès, enfin sur certaines brûlures, je ne
pense pas que sur les brûlures d'ordres chimiques ou d'estomac elle
puisse faire effet (quoiqu'il faudrait essayer enfin juste les
brulures chimiques hé!).

Poca, Pouaca, pwaca, poka: Cochon en wallisien, qu'il s'agisse du
sens propre ou du figuré. "Mam, ya fifils qu'est fin poca!"

Pochon, pochan : Incompréhensible que les Zors arrivent pas à
imaginer ce en quoi il consiste! Pourtant je suis persuadé qu'on l'a
pas inventé cette expression, elle vient forcément de chez eux! A
force en Frônce on s'habitue à dire "sachet plastique" mais quand il
arrive qu'on sorte sans s'en rendre compte le mot pochon, on a
l'impression d'avoir dit un mot tabou, ou interdit et qu'on est à
deux doigts de se faire virer par le vigile tellement on se fait
regarder avec un air bizarre.
Ça vient peut-être aussi du fait que pochon pour certains, c'est une
dose de "chanvre à fumer", personnellement je trouve plutôt incongru
de demander à une caissière de supermarché si elle en a pas sur elle
ou si elle connaît pas des plans pour en avoir, réfléchissez un peu
mesdames les caissières! ouzawouaï!

Poken : Terme plutôt gentillet désignant tout ressortissant
anglophones, enfin surtout les Australiens et les Néo-zélandais vu
qu'on trouve avec difficultés des gallois vers chez nous. Vient de
l'expression qu'on trouve sur les devantures de magasins "english
spoken" .

Pomme-liane: Terme calédonien désignant le" fruit de la passion" zor.
C'est pas ridicule? Comme si on allait dire "fruit du cidre" pour
désigner une pomme.

Ponoche:Terme plutôt péjoratif utilisé pour parler d'une
Mélanésienne. Dérive de popinée.

Pônse: Recevoir une bonne ponce, c'est recevoir une bonne correction.
Au sens propre et figuré. "Lôngin, la pônce qu'on s'est pris au foot!"

Popinée: Femme mélanésienne, qu'on utilise moins de nos jours.
Il s'agit aussi de la petite langouste aux couleurs chatoyantes que
seuls les bans mecs arrivent à pécher.

Q

Quand j'étais marin, quand t'étais marin: Expression pas longtemps
utilisée qui voulait dire "jamais".

Quat'fois, quat': Expression qui fait office d'antiphrase, enfin d'un
truc qui exprime le contraire de ladite phrase ouf! "Chérie pour
notre anniversaire de mariage je t'ai acheté un voyage en golcosse!
Quat' fois! me suis acheté une nouvelle remorque laï!" On peut le
remplacer par "Menti!"

Quat’quat’: Le véhicule de déplacement le plus populaire en nouvelle
calédonie. Synomyme: "Pickeup". Souvent ornementé de phares de 15000
watts sur le toit et d'un truc en métal sur le devant "pour
protéger", le tout en chrome, il fait encore plus fureur quand il y a
une benne derrière qui sert à entasser tout(cerfs, matos, gosses,
belle-mère...)

Quéqué, kéké: Individu endémique dont la pensée ferait totalement
corps avec son outil de parade, qui deviendrait une extension quasi
indissociable de son Moi profond dans un espace matérialisé. Bon ok
c'est les mecs qui paradent avec leurs woitures tunées le vendredi et
le samedi soir vers la baie des citrons et l'anse vata, dans l'espoir
de trouver cette moitié mi-bombe mi-poule qu'on voit dans les
magasines, et qui en plus serait assez "compatissante" pour accepter
de vivre avec cet Artiste Maudit qu'est le tuneur en quête de
reconnaissance pour son Art.

Quoiça :Qu'est-ce que c'est que ça? Voilà ce que ces deux syllabes
remplacent. Utilisées en tant qu'interjection exprimant le plus
souvent la surprise.

R

Riz: Alimentation de base de chez nous. Aucune journée ne se passe
sans qu'on ne mange ce sacro saint féculent, qui est pour ainsi dire
une drogue légalisée. Ami zor, ne sois pas zélé, n'en mange quand
même pas au petit déjeuner, d'accord?

Roussette: (flying fox en anglais) Sorte de chauve-souris géante, oui
géante qui sent de loin vu qu'elle se chie dessus la moitié les
fruits qu'elle aura digérés. On a rien trouvé de mieux que de
chercher à la cuisiner, c'est plutôt fort et ce qu'elle qu'en soit la
cuisson. Mais il faut essayer amis zors (hinhinhin)

S

Sao: Marque australienne de biscuit plat et sec dont la recette
brevetée a certainement été déposée pour 500 ans vu qu'on ne trouve
rien de comparable en France! Délicieux au petit déj, en encas, au
déjeuner, au gouter au souper et au dessert car il se marie aussi
bien avec le salé qu'avec le sucré.

Savexpress: "Réseau autoroutier" qui relie la Ville aux autres
communes excentrées. Le système de 4 voies est prévu pour aller
jusqu'à Tontouta mais quand?

Seb, seban : Abréviation. Manière de dire que tout est bien, bon; que
"c'est bon" (C'Est Bon)

Sensitive: Putain de plante rampante à piquants dont les feuilles se
retroussent au moindre contact(oh c'est mignon comme défense,
SALOp!). Sinon quand elle n'est pas rampante dans un jardin pourtant
bien entretenu et qu'elle peut s'exprimer en toute liberté, elle en
devient carrément barbeléesque en ce sens qu'elle forme de grands
cercles dont les fines épines se brisent et s'enfoncent(dans la peau
évidemment) pour quasi rien. On en mettrai sur les murs des prisons
qu'on verrai pas la différence d'avec les vrais.

Sikôl :

Souque: Formule magique qui transforme le plus doux des chiens-chiens
en terreur sanguinaire, qui fait ressortir son instinct le plus
bestial et le pousse à se défouler les mâchoires sur la personne visée.

Soyo: Sauce soja. D'où qu'elle provienne et quelles qu'en soient les
variations le nom donné reste et restera "soyo" et rien d'autre. Très
bon sur le riz

T

Tahi : Transformation puis contraction de la question " As-tu vu?"
qui deviendra (même en France) "t'as vu?" qui subira un décalage
horaire pour se transformer en "tahi?" qui viendra ponctuer bon
nombre de phrase de chez nous, à tel point qu'on ne l'entend nous
même quasiment pas.

Tahipouete : Allez c'est pas péjoratif, c'est gentillet et affectueux
comme manière de parler des Tahitiens.

Taleur: Contraction (décidément) de "tout à l'heure", voire de "à
tout à l'heure", qu'on dira pour placer une chose, un événement dans
le temps ou pour dire " au revoir, à tout à l'heure". Ceci dit il
n'est pas dit que l'on se revoie un peu plus tard dans la journée, le
"taleur" présentement utilisé fait référence à un futur quelconque,
qu'il s'agisse de minute, d'heure, de jour ou d'année.
L'abréviation de ce mot déjà abrégé a donné "tal" il est. Cependant
il serait limité et creux de ne voir dans notre langage
qu'abréviations ou contractions puisque de cette expression (tal) en
est née une autre, un peu plus longue mais plus riche musicalement,
il s'agit bien sûr de "tal tool". Les plus mauvaises langues
insisteront sur le fait que cette expression est le fruit de l'union
de deux contractions, cependant il faut avouer qu'il en fallait de
l'imagination pour en arriver jusque là na!

Tamarin: Fruit amèrement sucré du tamarinier qui pousse près des
routes le plus souvent, dont le goût( la gratuité oui) pousse les
gosses à la témérité en grimpant toujours plus haut, comme si c'était
un cadeau divin.

Tamioc: Petite hache, hachette.

Tata : façon pour nouzaut’ de dire au revoir, à bientôt, à tantôt, «
à la revoyure » etc... On l'utilisera quasiment jamais pour désigner
la tante, qu'on appellera pour le cas "tôntine, tantine"

Tcha: Interjection marquant généralement une désapprobation, en tout
cas une façon de montrer qu'on est pas vraiment d'accord sur le point
évoqué auparavant.
Tchanem:

Tchokol : Interjection juronâle

Tête jaune: Patate isolée qui doit son nom à teinte qui la
caractérise et qui souvent regorge de poissons, de tellement de
poissons qu'on ne l'aperçoit plus depuis le bateau et donc qu'on la
retrouve plus, putain c'est dommage parce que là ça aurait été le
coup de plonge/ pêche du siècle, putain elle est barré où celle-là
déjà?!!!

Thio : Ecrit comme ça il s'agit en fait d'une commune de la Côte Est
d'où est extrait le précccccieux.... Après il me semble que ça
désigne aussi (et là je sais pas si ça s'écrit pareil) l'orifice anal
humain en tahitien. Hum

TimTam : gâteau enfin c'est plutôt réducteur de dire juste gâteau, on
reprend. Friandise délicieuse que les dieux ont certainement fait
tombée des cieux chez les pokens pas cons qui ont décidé de la
commercialiser. Généralement en tête sur la liste des choses que les
expatriés amènent dans leur bagage et qui la plupart du temps ne dure
pas plus d'une semaine( sauf chez certaines personnes dont le but
inavoué est de torturer les autres ;p).

Titoï : Alors il semblerait que l'on parle ici, amis de Ronsard et de
Du Bellay bonsoir, du gland que l'on trouve en extrémité pénienne,
mais dit à la tahitienne.
L'on peut y rajouter Te Uré avant ou après, les experts préfèrent
laisser planer le flou de mystère qui auréole la chose.

Tong : Façon cal’ de dire les frères Tang peut-être, en aucun cas un
synonyme de claquettes. Généralement on grille vite fait les métros
sur ce coup-là.

Topette : "une bonne topette glacée et le tour est joué!" est une des
paroles d'une chanson cal dont il est difficile de se remémorer le
reste ou encore l'interprète. Toujours est-il qu'une topette est la
bière en cannette ou en bouteille qui fleurit à l'état naturel le
long des routes surtout après le week-end.

Tôle: Alors la tôle, quand on y rajoute l'adjectif ondulée, elle
désignera tout simplement la plaque métallique en forme de
vaguelettes qui servira de toit à la plupart d'entre ceux qui ont une
maison, et ce que l'on soit riche ou pauvre. Et pourquoi un matériau
si simplet, si simpliste, si tiers-mondiste, diront les médisants?
Parce que chez nous il existe des vents bien plus violents lors des
cyclones que dans tout autre endroit au mande et que si on mettait
des tuiles pas sûr qu'elles résistent aussi bien que notre Tôle
Ondulée© à la force déchainée de vents à 300km/h!(jamais fini cassé
héhéhé)
Sinon "à la tôle" est une locution adverbiale qui est synonyme de
grande vitesse. Prendre un virage à la tôle signifie le prendre "à
fond les ballons".

Tounemande : contraction de trois mots qui en donne un seul, qui dit
mieux?!!! Si l'on est fatigué ( ce qui arrive rarement mais il faut
savoir être paré à ce genre d'éventualités) et qu'il faille saluer
plusieurs personnes à la fois un "banjour( bansoir) tounemande" est
le compromis idéal entre devoir de politesse et instinct de sauvagerie
(oui le calédonien est plutôt sauvage, enfin "timide" parce qu'il a
un peu hante tahi). Ah oui sinon "tounemande" si tu n'as pas encore
compris ça veut dire" tout le monde" voilà c'est bien!

Touque: Ah la régate des touques, c'était quelque chose ça! Une
touque est une espèce de grand récipient en métal dans lequel
notamment on stocke de l'essence etc... et dont on se servait pour
fabriquer une embarcation afin de participer à ladite régate! Elle
était organisée sur toute la longueur de l'Anse Vata (ce qui est bien
long comme parcours pour une touque). Des sociétés, des associations,
des lycées, des collèges avaient chacune leur touque que l'on
propulsait par n'importe quel moyen dans le but de ne surtout pas
finir dernier.
Je ne sais pas pourquoi ils ont décidé de l'arrêter cette régate, en
même temps en y réfléchissant vite faite, c'est vrai que la sécurité
des participants était toute relative, et que c'était un peu kayafou
comme organisation.

Tribu: Un truc qui fait halluciner les zors. Tu dis dans une
conversation normale le mot tribu et "oh mon dieu, un sauvage des
contrées cannibalesen chair et en os en face de moi" tu crois lire
dans leur expression à mi-chemin entre la peur, la fascination, la
méfiance et le doute(ben oui tu parles plutôt bien pour un sauvage).
J'aimerai bien savoir ce que peut représenter à leurs yeux une tribu
de chez nous. Que vont-ils s'imaginer? c'est tellement simple pour
nous que j'ai des difficultés à la définir. Mais vous en faisez pas
hein je le ferai!

Tricot: Non il ne s'agit du beau petit pull en laine que vous a
tricoté mamie margot, ami métro, mais tout bonnement du mot désignant
le tee-shirt simple, le tee-shirt manches longues, le tee-shirt sans
manches, le débardeur, le tee-shirt col roulé(qui n'existe pas chez
nous mais que si il existait on l'appellerait comme ça).

Tricot rayé: Sobriquet donné au plus dangereux serpent marin au monde
doté du plus puissant venin connu dans la galaxie. On l'appelle ainsi
car comme tu peux le voir ami français il est rayé sur tout le long
de son corps. Est-il noir rayé de blanc ou blanc rayé de noir, ah THE
question! en fait non parce que il peut être blanc(donc); orange;
bleu; jaune; rouge(si vous avez vu d'autres couleurs) rayé de noir.
Et nous on est vraiment des fous furieux parce que on l'attrape comme
s'il s'agissait d'une vulgaire chaussette, alors méfie toi de nous
(hinhinhin)

Tunig, tuning :ah le tuning! Est-ce que cette forme d'art automobile
fut importée chez nouzut' ou encore inventée par nouzaut'? En tout
cas une chose est sûre, chez nouzaut' elle revêt une forme unique.
Outre le fait de relooker sa voiture pour qu'elle ne ressemble à
aucune autre, le coté "boom bomm basse" de la chose a pris des
proportions inégalées du côté de la Côte Blanche où est organisée
toutes les semaines un regroupement des plus beaux spécimens de la
spécialité. Ainsi débarquant d'on ne sait où on peut voir s'ériger de
véritables murs d'enceintes montées à l'arrière des bennes illuminées
de petites lumières bleues des quat' quat' qui défilent dans un ordre
mystique. De la musique polynésienne s'échappe de ces enceintes
démesurées ce qui rend le concept encore plus mystérieux et unique
par rapport à ce qu'on trouve d'habitude dans le tuning boom boom.

UVWXYZ

U : S’utilise avec ben dans la forme « Ben u ! »

Valab’ :

Ver de boncoul:

Vieille, vieux:

Wanamatcha :

Wallis :

Wén

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